Travaux personnels et collaborations scientifiques
Le cadre des recherches du docteur d’Arsonval ne semble avoir
aucune limite puisque pendant plus de 60 ans ses travaux en physiologie, en
électrochimie, en acoustique, en optique, en électricité, en
électromagnétisme, en mécanique appliquée, en thermodynamique
concernent des domaines scientifiques et technologiques très variés
qui, aujourd’hui, ont pour noms : sciences médicales et sanitaires,
sciences physiques, sciences chimiques, sciences biologiques,
sciences de l’ingénieur et technologiques.
1. Thèmes de recherche (1875-1894)
Les travaux recensés1,2 pendant cette période se rapportent
prioritairement à la
physiologie et concernent les domaines
suivants :
- la chaleur animale et humaine
- la régulation
thermique chez les êtres vivants
- l’origine de la chaleur et de
l’électricité chez les êtres vivants
- l’action de l’électricité sur
les êtres vivants et les applications thérapeutiques
- le
fonctionnement des poumons, la respiration et la qualité de l’air
- la lumière et ses effets sur les tissus vivants
- la filtration et
la stérilisation
- les sécrétions internes (organothérapie)
Pendant cette période,
ces travaux sont accompagnés de nombreuses publications aux titres
évocateurs :
(1) A. D’ARSONVAL. NOTICE SUR LES TITRES ET LES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE M. A. D’ARSONVAL,
La Lumière électrique, PARIS 1888
(2) A. D’ARSONVAL. NOTICE SUR LES TITRES ET LES TRAVAUX SCIENTIFIQUES DE M. A. D’ARSONVAL,
MARETHEUX, PARIS 1894
2. Applications
Dès 1876, le jeune préparateur A.
d’Arsonval invente, perfectionne, construit et fait construire selon ses indications des instruments de mesures d’une grande précision. Très vite, les appareils de « M. le Dr.
d’Arsonval » vont figurer, puis rester en bonne place, pendant des dizaines d’années, dans de nombreux catalogues destinés à l’équipement des laboratoires de physiologie et de recherches industrielles. Ces appareils et matériels ont pour noms :
-
Etuves autorégulatrices à température constante
- Etuves pour fermentations et cultures
microbiennes
- Etuves pour coagulation et dessèchement
- Autoclaves pour stériliser et conserver les
liquides organiques
- Aiguilles et sondes thermoélectriques –
Électrodes impolarisables
- Régulateurs pour températures basses constantes (régulateurs à chlorure de méthyle, à ammoniaque, à éther . . .)
- Régulateurs de pression, Régulateurs
d’écoulement des fluides, . . .
- Calorimètres (calorimètres enregistreurs, calorimètres par rayonnement, anémo-calorimètres . . .)
-
Galvanomètres (galvanomètre à aimant mobile, galvanomètre à circuit mobile, galvanomètre balistique, thermo-galvanomètre . . .)
- Chronomètre électrique pour mesurer la vitesse des impressions nerveuses
-
Filtre, pour la filtration et la
stérilisation des liquides organiques par l’acide carbonique liquéfié
- Téléphone magnétique à pôles concentriques - Microphone à réglage magnétique
Dans cette première période (1875-1894) il faut souligner l’importante collaboration scientifique et technologique avec :
- l’ingénieur Marcel DEPREZ pour la réalisation de galvanomètres et pour des études sur le transport de l’énergie,
- le physiologiste Etienne-Jules MAREY pour la réalisation de calorimètres enregistreurs,
- le physiologiste Paul BERT pour le perfectionnement de téléphones,
- le physiologiste Edouard BROWN-SEQUARD pour l’étude de sécrétions internes et de liquides organiques.